Cliquez ici pour obtenir une traduction automatique du texte ci-dessous.
La réduction et la centralisation des investissements régionaux de l’UE nuiront ‎ à la capacité des régions à mettre en œuvre la solidarité territoriale à travers l’Europe  

Une Europe forte sur le plan écologique, économique et social a besoin de zones urbaines et rurales solides qui coopèrent et travaillent en partenariat. Telle était la conclusion de l’événement de haut niveau de l’Alliance pour la cohésion ( #CohesionAlliance ) qui s’est tenu à Klagenfurt, en Autriche. Cette manifestation, coorganisée par le Comité européen des régions et le Land de Carinthie, a rassemblé des représentants de Länder autrichiens, d’associations européennes de régions et d’institutions de l’UE, qui ont débattu de la solidarité territoriale entre les zones urbaines, rurales et isolées en Europe, ainsi que des synergies entre les futures politiques agricole et de cohésion de l’Union.

Les villes et métropoles sont plus que jamais au centre de la croissance, de l’innovation et des investissements dans bon nombre de pays européens. Si les zones urbaines sont de plus en plus prospères, la croissance dans les zones rurales ralentit, ce qui donne lieu à des disparités accrues à l’intérieur même des pays et des régions. Les principales difficultés auxquelles doivent faire face les zones rurales autrichiennes et celles du reste de l’Europe sont similaires: mauvaise accessibilité, déclin des services publics et privés, diminution du nombre d’emplois et plus grand isolement par rapport à la recherche, à l’innovation technologique et à l’investissement.

Karl-Heinz Lambertz , président du Comité européen des régions: « Alors que les Européens exigent davantage de protection, l’UE ne peut abandonner ses régions et ses villes qui œuvrent sans relâche à la réalisation de la solidarité territoriale. Avec les coupes proposées – 10 % pour la politique de cohésion et 28 % pour le développement rural –, le prochain budget de l’UE ne suffira pas à lutter contre les effets négatifs de la mondialisation tels que le dépeuplement, les délocalisations ou le chômage, en particulier dans les zones rurales. Simplification de la politique de l’UE ne signifie pas recentralisation. Les régions et les villes ne pourront répondre aux besoins réels de leurs communautés, créer des emplois de qualité, fournir des services publics décents et préserver l’environnement que si on les aide à coopérer et qu’on leur permet d’élaborer des politiques. »

Les propositions législatives de la Commission européenne vont dans la bonne direction mais peuvent être améliorées, comme l’ont souligné les rapporteurs du Comité européen des régions, Michiel Rijsberman (ADLE/Pays-Bas) et Guillaume Cros (PSE/France), dans leurs avis respectifs sur le «Fonds européen de développement régional» et la «Réforme de la PAC».

Guillaume Cros (PSE/France), vice-président du conseil régional d’Occitanie: « Afin de répondre à l’objectif de cohésion territoriale inscrit dans le traité de Lisbonne, la PAC est un instrument important pour maintenir une agriculture durable sur l’ensemble des territoires et conserver un tissu rural vivant. Pour ce qui est du développement rural, sa mise en œuvre doit néanmoins s’articuler avec une politique de cohésion forte intervenant aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales, notamment par l’intégration du pilier “développement rural” dans le règlement général de la politique de cohésion. En outre, le rôle clé joué par les régions européennes dans la gestion et la mise en œuvre de la PAC doit être maintenu et renforcé, en particulier pour le deuxième pilier, afin d’adapter les choix politiques aux caractéristiques territoriales et sectorielles spécifiques. »

Les participants ont conclu que l’établissement d’une relation équilibrée entre les zones rurales et les zones urbaines implique la mise en œuvre de politiques permettant à chaque région d’exprimer pleinement son potentiel. À cette fin, il convient notamment de prévoir un financement suffisant des Fonds structurels à l’appui de la politique de cohésion et du développement rural, une meilleure coopération et le renforcement des synergies entre ces Fonds ainsi que de nouvelles méthodes de facilitation pour stimuler la mise en œuvre d’initiatives collectives et intersectorielles.

Afin de plaider en faveur d’une politique de cohésion forte pour l’ensemble des régions et des villes dans le cadre du nouveau budget de l’UE après 2020, le Comité européen des régions, ainsi que les principales associations de l’UE représentant les régions et les villes, ont lancé l’Alliance pour la cohésion ( #CohesionAlliance ). Plus de 8 000 sympathisants, dont 116 régions, 110 villes et comtés, 45 associations de gouvernements régionaux et locaux, 30 députés au Parlement européen, 35 associations sectorielles de l’UE et 141 autres partenaires institutionnels tels que des universités, des centres de recherche et des groupements européens de coopération territoriale (GECT), ont signé la déclaration de l’Alliance.

Note à l’intention des journalistes:

Le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) est l’instrument de financement de la politique de développement rural de l’UE, d’un montant de 100 milliards d’EUR pour la période 2014-2020, chaque État membre recevant une dotation financière pour la totalité de la période de sept ans (3,9 milliards pour l’Autriche). Pour la période de programmation 2014-2020, le Fonds se concentre sur trois objectifs principaux: favoriser la compétitivité de l’agriculture, assurer la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique et parvenir à un développement territorial équilibré des économies et des communautés rurales, en veillant notamment à créer de l’emploi et à le maintenir. Il s’agit du «deuxième pilier» de la politique agricole commune (PAC), et il complète le système des paiements directs aux agriculteurs et les mesures de gestion des marchés agricoles, que l’on appelle le «premier pilier».

La politique de cohésion joue également un rôle essentiel dans la revitalisation économique des zones rurales, en complément des actions soutenues par le Fonds européen agricole pour le développement rural. La politique de cohésion, également appelée «politique régionale», est la stratégie de l’Union européenne visant à promouvoir et à soutenir un «développement harmonieux» de l’ensemble de ses États membres et de ses régions en réduisant les disparités de développement et en renforçant la cohésion. Environ 32,5 % du budget de l’UE pour la période 2014-2020 (351,8 milliards d’EUR sur sept ans, dont 4,9 milliards pour l’Autriche) sont alloués à la politique de cohésion.

Le Feader et les deux instruments financiers de la politique de cohésion, à savoir le Fonds européen de développement régional (FEDER) et le Fonds de cohésion (FC), ainsi que le Fonds social européen (FSE) et le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) constituent, pour la période 2014-2020, les Fonds structurels et d’investissement européens . Les «Fonds structurels» soutiennent le changement structurel dans les régions de l’UE afin de stimuler le développement économique dans tous les États membres. Ils sont gérés et mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre la Commission européenne, les États membres et les pouvoirs publics au niveau local et régional.

Contact:

Carmen Schmidle

Tél. +32 (0)494 735787

carmen.schmidle@cor.europa.eu

Partager :