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Les dirigeants locaux demandent instamment que l’UE accélère les investissements dans des transports publics propres  

Comment mieux financer la décarbonation des transports publics en s’appuyant sur la politique de cohésion et d’autres instruments de l’UE, comment supprimer les goulets d’étranglement administratifs et donner aux villes un accès direct aux fonds de l’UE: telles étaient les principales questions abordées lors d’une réunion de deux jours qui s’est tenue à Prague, au début de la présidence tchèque du Conseil de l’UE, et à laquelle étaient invités des dirigeants locaux et régionaux de toute l’Union européenne.

Les villes européennes investissent massivement dans la mobilité durable afin d’atténuer l’impact des transports sur le climat, d’améliorer la qualité de vie des citoyens, de réduire la consommation de combustibles fossiles et d’accroître la résilience énergétique. Grâce à la politique de cohésion de l’UE, les pays européens se sont engagés à dépenser plus de 18 milliards d’euros au cours de la dernière décennie afin de promouvoir des transports urbains propres, en finançant des centaines de projets sur le terrain. Ce montant devrait augmenter d’ici à 2030 et être complété par des ressources provenant de Next Generation EU, le plan de relance de l’Union faisant suite à la pandémie de COVID-19.

La République tchèque est l’un des principaux producteurs d’autobus de l’Union et l’un des pays de l’UE qui finance le plus grand nombre de projets de transport urbain (près de 700 au cours de la dernière décennie). Prague, la capitale, est un champion de la transition écologique: il y a un an, elle a adopté son plan pour le climat à l’horizon 2030, qui vise à réduire les émissions de CO2 de 45 % par rapport aux niveaux de 2010, tout en transformant la ville en une métropole respectueuse de l’environnement et en un lieu de vie encore plus attrayant.

«Prague adresse un message clair à l’UE. Les villes sont absolument vitales pour la mise en œuvre du pacte vert pour l’Europe et ont besoin d’un financement européen direct. Le plan pour le climat de Prague est une feuille de route détaillée et ambitieuse, qui vise à réduire les émissions de CO2 dans la ville d’ici à 2030. La mobilité durable constitue l’un des piliers essentiels du plan», a déclaré le maire de Prague, Zdeněk Hřib (CZ/Verts), qui a accueilli la manifestation de deux jours organisée dans le cadre de la réunion hors siège de la commission de la politique de cohésion territoriale et du budget de l’UE (COTER) du Comité européen des régions (CdR).

«Une mobilité décarbonée dans nos villes est absolument essentielle si nous voulons atteindre notre objectif de parvenir à un continent neutre en carbone d’ici à 2050. Selon le huitième rapport sur la cohésion, le secteur des transports représente près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre de l’UE et constitue la principale cause de la pollution atmosphérique dans les villes. Par conséquent, il convient de supprimer tous les obstacles politiques, juridiques et techniques qui empêchent la politique de cohésion de financer la mobilité verte dans nos villes et nos zones rurales. Améliorer les transports publics et la mobilité active tout en réduisant l’utilisation des voitures particulières est le seul moyen de réussir à mettre en œuvre une transition écologique équitable pour tous», a déclaré Emil Boc (RO/PPE), maire de Cluj-Napoca, qui présidait la réunion hors siège de la commission COTER.

Radim Sršeň, le vice-ministre du développement régional, a pris part au débat au nom de la présidence tchèque. Les dirigeants locaux et régionaux ont également eu l’occasion d’échanger des bonnes pratiques en matière de mobilité urbaine et de visiter des projets mis en œuvre par la municipalité, tels que la nouvelle ligne de tram Sídliště Barrandov – Holyně.

Au cours de la réunion, les membres de la commission COTER ont également discuté de l’instrument FAST-CARE, récemment proposé par la Commission européenne en vue d’aider les villes et les régions à assister les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine. Les mesures de flexibilité proposées répondent aux principales demandes du CdR, mais, comme plusieurs membres l’ont souligné, pour faire face à l’urgence persistante, il est nécessaire de mobiliser de nouvelles ressources financières.

Le rôle de la politique de cohésion en tant qu’investissement à long terme dans l’avenir des régions, dont l’impact ne saurait être compromis par la nécessité de combler des lacunes budgétaires imprévues, a été souligné par les responsables locaux dans le projet d’avis sur le huitième rapport sur la cohésion de la Commission européenne (rapporteure: Nathalie Sarrabezolles – FR/PSE), adopté lors de la réunion du mardi 12 juillet. Le texte a été voté alors que la commission du développement régional du Parlement européen adoptait son projet de résolution sur le même sujet, mettant en avant la même priorité que le CdR.

Les membres de la commission COTER ont également adopté cinq autres projets d’avis:

Les six avis devraient être adoptés lors de la session plénière du CdR d’octobre, qui aura lieu en marge de la 20e Semaine européenne des régions et des villes.

Contexte

Le huitième rapport sur la cohésion publié récemment montre qu’«après une forte baisse entre 2008 et 2014 par suite de la crise économique de 2008, les émissions de gaz à effet de serre provenant des transports ont augmenté dans l’UE entre 2014 et 2019 à des taux proches de ceux enregistrés durant la période 1990–2008, soit un peu moins de 2 % par an».

Dans les différents projets d’avis adoptés lors de la réunion de la commission COTER, les responsables locaux et régionaux soulignent que la politique de cohésion représente une contribution majeure aux investissements verts européens et à l’indépendance énergétique de l’UE. Ils invitent la Commission européenne à élaborer une nouvelle stratégie européenne de long terme pour 2030 faisant le lien entre les transitions écologique et numérique tout en renforçant la cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union, conformément au principe «ne pas nuire à la cohésion» introduit dans le rapport sur la cohésion.

Les membres de la commission COTER rappellent également que la croissance économique des centres urbains est directement liée à une mobilité fluide, laquelle est conditionnée par l’existence de transports en commun solidement charpentés. Selon la Cour des comptes européenne, les encombrements coûtent 270 milliards d’euros par an au niveau de l’UE.

Le 29 avril, la Commission européenne a annoncé les noms des 100 villes qui participeront à la «mission» pilote visant à parvenir à la neutralité climatique d’ici à 2030. Il y a un mois, les 118 premières régions et autorités locales qui prendront part à la Mission de l’UE pour l’adaptation au changement climatique ont également été dévoilées.

La campagne intitulée «Pacte vert – Investir l’échelon local» est une initiative phare du Comité européen des régions qui vise à placer les villes et les régions au cœur de la transition de l’Union européenne vers la neutralité climatique.

Des photos de la réunion sont disponibles ici.

Contacts:

Matteo Miglietta – CdR

Tél.: +32 470 895 382

matteo.miglietta@cor.europa.eu

Wioletta Wojewodzka – CdR

Tél.: +32 473 843 986

wioletta.wojewodzka@cor.europa.eu

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